14/15/16 avril 2013 : Arrêt de 3 jours à
Lefkas
Lefkada – ville principale et cœur économique
de l’île de Lefkas. Station balnéaire fréquentée par des touristes grecs
principalement, du moins pour l’instant car cela évolue. La région est de plus
en plus ouverte aux touristes internationaux via des aéroports de proximité
(Corfou ou Préveza en période estivale) et transport en ferries depuis l’Italie
notamment.
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Lefkas Town au mouillage |
Nous avons cependant découvert une petite
communauté anglo-saxonne qui s’est installée depuis plus de 20 ans et que nous
avons bien entendu fréquentée tout au long de ces 3 derniers mois.
Lefkas a été notre point de ravitaillement
tout ce temps. Dès qu’un convoi était en partance de Vlicho pour la “ville”,
nous y sautions dedans (voiture d’Horacio, van de Mitch et Hélène… Merci les
amis !!)… direction Carrefour, Lidl et chandleries.
Car depuis que nous sommes arrivés en Grèce,
nous n’avons plus de voiture. Fini donc le moyen de transport terrestre par
défaut.
Désormais notre Dinghy (annexe récupérée chez
Safety Nikos fin février après que nous lui ayons prodigué une cure de jouvence
et un soin hypalonesque renforcé !) sera notre principale monture pour la
plupart de nos déplacements à terre si nous sommes à l’ancre bien entendu.
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Notre fière annexe... après une averse de grêle |
Nous avons également prévu un 2ème moyen de
transport, plus physique celui-ci : le vélocipède !!
Ramenés de Lyon lors de notre dernier voyage
automobile de novembre, nos vélos ont trouvé place directement dans la cabine
avant.
Car, petite parenthèse, la cabine avant de
notre fier Avocet fait office de rangement pour vélos, matériel de snorkeling,
tuyaux d’arrosage, coussins extérieurs, voiles de rechange (x 3), 2nd moteur
d’annexe, aussières et bouts divers et variés… accessoirement et provisoirement
(je l’espère ! à négocier durement avec le capitaine) atelier de travail (trousse
à outils, peinture, heatgun, perceuse, ponceuse, etc.… on n’a jamais eu autant d’outils même pas à
Lyon).
Même si cela sous-entend plus de cabine avant
pour dormir dans un grand lit, nous avons tiré avantage de cette adaptation en
cabine fourre-tout !
Nous n’imaginerions pas aujourd’hui se priver
d’un tel espace de rangement pour plus de confort… du moins pour l’instant.
Nos cabines couchettes sont à l’arrière. Petit
lit double pour nous (le Capitaine a de la chance d’avoir trouvé une first mate
lilliputienne) et lits jumeaux pour la cabine Tribord.
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First Mate préparant notre cabine |
Mercredi 17 avril 2013 : Lefkas -> Lákka
Après cet arrêt de quelques jours à Lefkas
pour faire nos derniers achats avant le départ et régler les dernières
affaires, nous voilà partis en direction de Paxos.
Arrêt prévu à Lákka (au nord de l’île) le soir
même.
Départ de Lefkas vers 8h du matin. Très belle
journée de navigation pour notre départ.
Après 4 miles sous moteur et pensant continuer
ainsi un moment, nous avons accueilli avec ravissement un petit vent de sud-est
qui nous a porté gentiment mais vaillamment jusqu’à Nísos Paxoí (Île de Paxos),
nous permettant en prime de croiser quelques dauphins au large de Nísos
Andípaxoí (Île d’Antipaxos juste au Sud de Paxos). Quel bonheur !!
1ère escale atteinte vers 17h ! Nous étions si
impatients de partir après ces 3 mois de réaménagement du bateau et travaux
divers. Cette 1ère journée couronne nos efforts !
Magnifique mouillage en eaux turquoises, 6 m
de fond sous la coque dans la jolie baie de Lákka.
Nous aurions bien ouvert le champagne mais
notre style de vie étant en pleine mutation, une bonne bière fraîche (Mythos,
buvons local !) sera la bienvenue.
Bien que le temps à la mi-avril soit très
agréable en méditerranée et que cette
saison permette de jouir de merveilleux endroits sans une flopée de touristes
bruyants, il est vrai que nous ressentons pleinement cette absence d’activité
de la hors-saison.
Nous vérifierons également cela lors de nos
prochaines escales italiennes.
Jeudi 18 avril 2013 : Paxos -> Corfou
Aidés des vents, nous décidons de rejoindre
Corfou town le lendemain.
Cette ville apparaît majestueuse à quelques
miles de notre étrave, exhibant son vieux fort (XVIème siècle) perché sur sa
falaise.
Nous ancrons Avocet rapidement au pied de la
falaise et rejoignons le 1er ponton avec appareil photo et l’idée de profiter
des dernières lueurs du jour pour faire ressortir la beauté de cette ville sur
quelques clichés.
Nous consacrons la journée suivante à quelques
travaux de maintenance (vernis notamment… NB : penser à acheter des actions “Le
Tonkinois”) et partîmes l’après-midi à la conquête des deux forts de la ville.
Avant d’entamer leur ascension, petite escale
gourmande dans le centre très animé, où nous dégustons deux superbes Pitas
grecques, spécialités locales que nous apprécions depuis notre arrivée en
Grèce.
Dimanche 21 avril 2013
Ce dimanche marque la fin de notre périple
grec. Ayant vécu plus de 3 mois sur les côtes ioniennes de la Grèce, il nous
tarde maintenant de rejoindre l’Italie et sa culture que nous adorons.
Quelques séjours touristiques antérieurs nous
ont ravis.
Ayant plutôt visité le Nord de l’Italie et ce
jusqu’à la Toscane, la découverte du Sud nous attirait comme des aimants.
Nous levons donc l’ancre vers 8h du matin de
Nísis Othaní (Dernière île au nord-ouest de Corfou) où nous avons passé une
nuit au mouillage sur la côte nord.
Atmosphère très particulière. Aucune âme
vivante ni sur l’île, ni sur la mer.
Dernière image paisible et dernier doux
souvenir de la Grèce…
Buon giorno Italia !!!!!
1ère escale : Otranto
Très joli château en arrivant. Impossible
cependant de se mettre à l’ancre, les fonds ayant décidé de rejeter
systématiquement notre CQR !!
Tant pis… plan B après 10 heures de
navigation, l’équipage est un peu sur les rotules… nous allons au quai du «
Lega Navale » tout proche en espérant éviter des frais de port élevé.
Nous sommes tout de suite dirigés vers un
emplacement… peu nombreux soit dit en passant… et le gentil Fabrizio nous aide
à amarrer ainsi qu’un couple d’anglais arrivés peu avant nous…
Même si le Capitaine maîtrise parfaitement la
marche arrière et les manœuvres d’amarrages, on ne peut pas en dire autant du
first mate (moi en l’occurrence !!).
J’ai encore besoin d’acquérir quelques
réflexes si je ne veux pas mourir d’un ulcère à l’estomac à chaque arrivée dans
les marinas ou autres pontons…
Pour l’instant, je préfère un bon mouillage à
l’ancre… même si les débuts sont toujours un peu chaotiques et pas très
assurés… on sent tout de même une amélioration.
Plus de peur que de mal, malgré un emplacement
sur-mesure où Avocet insère sa croupe de justesse, les amarres sont jetées à
tribord et bâbord, avant et arrière.
Le dinghy ramené au dernier moment sur le flan
est également épargné…
Tout va bien.
Nous fêtons cela avec Fabrizio qui nous
demande 25 euros au passage pour une nuitée…
De tout façon, nous n’avions pas trop le
choix.
Et puis il semble que le Sud de l’Italie
n’offre pas tant de mouillages possibles et bien protégés…
A étudier pour les prochains jours.
Nous partons derechef à la visite du fort
endormi à 1ère vue… mais quelle ne fût pas notre surprise en pénétrant dans son
enceinte… une foule d’Italiens venus passer certainement le week-end de Pâques
très ensoleillé au bord de la mer.
Nous avons été surpris par cette nuée d’âmes
surgie d’on ne sait où mais qui nous a fait penser que l’Italie serait
peut-être plus vivante que les derniers jours en Grèce.
C’était certainement une pensée attive de
notre part… car dès le lendemain, pas âme qui vive dans le village (nous étions
le Lundi de Pâques en Italie… ceci explique cela).
Mais les jours qui ont suivi et les mouillages
qui se sont succédés nous ont confirmé le manque d’activité en cette saison et
certainement en ces endroits un peu oubliés…
Nous accostons la plupart du temps dans des
ports de pêcheurs ou des baies indiquant un petit village.
Cependant, l’atmosphère y est parfois étrange
– comme si rien n’existait …
Le village Marina Di Leuca en est un exemple
frappant.
Nous traversons ce village pourtant de taille
respectable avec de belles maisons de maître par endroit et une marina semblant
neuve sans croiser une âme !! Il ne manquait plus que la musique de Ennio
Moriconne et les buissons d’amarante roulant dans les ruelles désertes… une
véritable image de Western!!
Nous partons donc le lendemain (mercredi 24
avril) pour Marina Ciro.
Prévoyant de traverser le Golfe de Taranto
dans la journée, nous avons décidé de nous lever très tôt… afin que je puisse
notamment percevoir les premières sensations d’une « Nav de nuit ».
4h du matin, équipage plus ou moins sur le
pont… 4h30, on lève l’ancre. Départ de nuit avec les pêcheurs !!
Encore une fois, nous croisons les bons vents
qui nous mènent vaillamment à Marina Ciro.
Là encore, peu d’activité mais nous trouvons
cependant une bonne pizzeria pour régaler une fois encore nos papilles.
Il est vrai que depuis que nous sommes en
Italie, notre régime de base est principalement composé de pizzas, pâtes et
mozzarella… a priori, il faut consommer local… et nous mettons un point
d’honneur à respecter ce code de conduite (écolo dans le fond) et qui nous
arrange bien à vrai dire… fanatiques de la cuisine italienne, nous ?... d’accord
mais c’est bien pour vous faire plaisir !
Jeudi 25 avril 2013 : Marina Ciro -> Le
Castella
Nous repartons rapidement le lendemain en
direction de Le Castella.
La première nuit nous avons pris place le long
du port de pêcheur car selon nos différentes sources (livre et internet),
l’entrée dans la marina était peu profonde et méritée une approche maîtrisée.
Malheureusement, nous avions pris
l’emplacement d’un des bateaux de pêche qui a dû s’amarrer à couple alors que
nous étions partis visités la bourgade.
Etant arrivés en fin d’après-midi avec bon
nombre de pêcheurs, nous pensions ne pas gêner. Le port est public, a priori
pas de règle particulière ou d’emplacements privilégiés (nous ne payons
cependant pas les impôts italiens donc pas vraiment envie de contrarier les
pêcheurs locaux qui ont un métier pas toujours facile).
Mais à 22 heures, à notre retour de balade, le
pêcheur privé de son espace habituel, nous a expliqué le problème et nous lui
avons promis de bouger Avocet le lendemain jusqu’à la Marina.
Nous avions entre temps vu qu’un Océanis
50 se trouvait dans la dite-Marina et
que nous avions donc toutes les chances de pouvoir y amarrer Avocet également…
le pêcheur nous confirmant que nous n’aurions
pas de problème…
Nous étions donc enthousiaste d’autant plus
que ce que nous avions découvert de ce petit village nous plaisait énormément
et que nous voulions y passer quelques jours.
Chose promise, chose due… Le lendemain nous
larguons les amarres du quai de pêcheurs et tentons de maîtriser la passe de la
Marina Ciro.
Bien sûr ce qui devait arriver, arriva… Nous
avions à peine fait 10 mètres dans la passe que nous talonnions sur 1 rocher
qui se trouvait au beau milieu de l’entrée… Très difficile à repérer car les
eaux devenaient très troubles à l’entrée de la Marina.
Nous n’avancions cependant pas très vite (la
méfiance était malgré tout de rigueur).
Heureusement un petit bateau de pêcheur,
arrivant au même moment, nous indique comment pénétrer dans la Marina sans
risquer de cogner une fois de plus.
15 minutes après, Avocet était amarré !
Victoire. La first mate était encore une fois
passé très prêt de la crise cardiaque mais finalement, tout s’est bien fini.
Nous avons donc consacré les deux jours suivants
à la visite de la ville et dégusté à nouveau de merveilleuses pizzas.
Cependant, quand on aime, on ne compte pas et
quand nous sommes partis 3 jours après, nous avons à nouveau fait talonner
Avocet en sortant (j’en vois qui rigolent… ce n’était malheureusement pas sur les
mêmes rochers…). Heureusement, le Capitaine gardant son calme légendaire a
victorieusement triomphé de ce nouvel obstacle alors que la first mate
marmonnait qu’on ne l’y reprendrait plus !!
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Arrivée à Corfou Town |
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Mouillage tranquille au pied de la citadelle |
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Apéro bien mérité |
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C'est nous tout là-bas... |
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Pas de doutes, on est en Grèce |
Dimanche 28 Avril / Lundi 29 avril : Le
Castella -> Syracuse
Un arrêt était prévu à Catanzaro mais vu les
péripéties de la veille, nous n’avons pas voulu
réitéré l’expérience de toucher le fond sur cette marina apparemment nouvelle et très ensablée.
La traversé vers la Sicile a donc été avancée et la 1ère navigation
de nuit avec elle !!!!