lundi 30 septembre 2013

Un petit tour en Angleterre, et hop, retour en Afrique...

Nous voilà en Afrique, à Rabat, capitale du Maroc. Escale pas forcément prévu, mais fort sympathique. 
Mais revenons quelques jours en arrière...

 Nous sommes à Almérimar, la nouvelle ancre brille à notre étrave et nous nous dirigeons doucement (c'est le bon terme... seulement 10 noeuds au portant) vers la baie d'Algesira qui sera notre dernier arrêt en Europe. Cette nav' se fait de conserve avec le ketch "Vieux Malin" dont l'équipage Italien est venu se mettre sur notre tribord pendant quelques jours durant notre dernière escale. Les vents sont plus soutenus au milieu de la mer d'Arborant, mais le fort trafic des navires de commerce rentrant et sortant de la Méditerranée nous empêche d'aller où l'on veut et on tire des bords de grand largue sans s'éloigner trop de la côte. C'est l'occasion de revoir quelques dauphins et de gros globicéphales qui sont venus nous surprendre à quelques mètres du cockpit. Après une nuit au moteur (grrr !!!!), nous arrivons enfin devant l'imposant rocher de Gibraltar.

Le rocher de Gibraltar

L'objectif était de se mettre au mouillage côté espagnol, devant la plage de la Linea. Mais, une fois n'est pas coutume, l'Espagne et Gibraltar sont en bisbille pour des histoires d'eaux territoriales et la Costa Guardia a déclaré le mouillage zone de pêche exclusive et il nous est interdit d'y essayer notre nouvelle ancre Rocna. 
Qu'à cela ne tienne, on s'arrêtera d'abord à la marina de La Linea (côté espagnol) puis à Marina Bay côté Anglais.
Gib' est assez curieux, petit bout d'Angleterre chargé d'histoire arborant fièrement l'union Jack à toutes les fenêtres avec ses pubs, ses fish&chips, ses singes en semi-liberté, et son rochet qui nous a rappelé du haut de ses 426 m que l'escalade n'est plus un sport que l'on pratique souvent en mer.


Vue du rocher

Le patriarche

Mais qu'est ce qu'il a pu faire pour se mettre dans cet état?

Trouvez Avocet...

Ce fut aussi l'occasion de rencontrer John que l'on devrait retrouver aux Canaries ou aux Antilles ainsi que Christian et Jacqueline, de vrais îliens de l'île d'Aix qui ont lâché leur culture bio et leurs chevaux pour aller visiter le Maghreb et l'Est de la Méditerranée.
Et puis, il y a eu Lola, la backpackeuse belge qui voyage à travers le monde en autostop. Après l'Asie et les deux Amériques, elle est en route pour le Sénégal en passant par le Maroc. Aux dernières nouvelles, elle avait réussi à trouver un bateau pour l'amener à Tanger… On se retrouvera peut être en chemin qui sait ?

Gibraltar est aussi notre première expérience des courants. Pour repartir vers le sud et traverser le rail de séparation des gros navires, il faut partir non seulement avec les bons vents, mais également les bons courants. Départ donc, après une semaine à Gibraltar vers 6 h du matin pour une petite nav' de 150 miles direction Rabat. L'idée première était d'aller directement aux Canaries mais connaissant une amie de promo habitant à Kenitra (à côté de Rabat), on s'est dérouté vers le Maroc pour une escale africaine.

C'était il y a une semaine déjà, et le temps passe vite. Arrivée au petit matin dans l'Oued Bouregreg dominé par la Medina fortifiée, visite du Souk, de la Casbah, et puis un petit séjour à Kenitra chez Laure et Isham qui nous à fait rêver avec ses récits des régions berbères (merci pour le thé et le délicieux coucous).

Médina de Rabat au petit matin


Au ponton en attendant les douanes



Souk


Mausolée




Résidence des cigognes quand elles partent d'Alsace



Aujourd'hui, on est toujours à la Marina Bouregreg, se préparant pour le départ. Demain ou après demain, les vents devraient retourner au nord et on pourra prendre notre envol vers les Canaries. 3 à 4 jours de mer pour changer une fois encore de pays et de paysages. Ce sera notre plus grosse traversée, mais tout est prêt et comme toujours, on attend de lâcher les amarres avec impatience...

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